Parabellum - Nancy Jazz Pulsations 2009
''C’est avec un peu de retard que Parabellum entre sur scène, devant une salle comble. Même après 25 ans, l’émotion semble toujours grande pour ces vieux routiers du rock à la française. La voix graveleuse, les accords lourds, deux générations se mélangent dans le groupe. D’un côté, les éternels : Schultz le chanteur et Sven le guitariste. De l’autre, les jeunots, dix ans d’ancienneté à peine dans la maison, Xa à la batterie et Stef’ à la basse. Aussitôt, la frénésie s’empare du public, ça pogote, ça se jette joyeusement les uns sur les autres et contre les barrières, ça crie et ça secoue la tête. Parabellum se rapproche autant du punk que du rock, binaire dans le son mais pas dans les paroles. Toutes leurs revendications sentent le vécu, l’alcool et la sueur. Des conflits au mépris, des revendications sociales aux guerres, Parabellum veut se faire entendre. Et il y parviendra. Avec le sourire, l’énergie des vieux briscards content d’eux, ils assènent le public de titres phares comme tant qu’il y aura des ouats, leur reprise d’Amsterdam de Brel, et, évidement leur célébrissime Cayenne. Hymne de plusieurs générations, l’intro est un supplice avant que ne commencent les paroles, lançant la foule endiablée sur quelques minutes d’un bonheur pur. Tout le monde chante, le refrain mort aux vaches, mort aux condés est libérateur et exorcise la colère de tous. Le décor, minimaliste, laisse place à un jeu de lumières vraiment réussit, et encore une fois, un énorme bravo à la technique et à l’Autre Canal. Parabellum enchaîne les rappels, et c’est visiblement ému qu’ils quittent la scène, démontrant ainsi qu’il y a bien un cœur au fond de chaque punk, aussi aguerri soit-il ! Et c’est tant mieux…''