Epica à l'Atelier de Luxembourg - 16 janvier 2010
Alors qu'en France se déroulait le concert de Pony Pony Run Run, nos amis frontaliers accueillaient les
hollandais d'Epica. Ce week-end était donc placé à la fois sous le signe de la musique mais bel et bien sous celui de l'Europe.
Les intempéries avaient d'ailleurs également décidé d'être de la fête,
une véritable tempête de neige s'abattant dès 19h30 sur le Luxembourg.
La foule, massée sous le porche de l'Atelier
attend patiemment l'ouverture des portes, le froid tenace crispant les
sourires. La salle ouvre légèrement en avance, la horde noire
s'engouffrant dans le bâtiment.
A 20h30 précise, la première
partie entre en scène. Assez insignifiante, on ne peut pas dire qu'elle
réveille les ardeurs du public, mais bien le contraire. Tout cela est
d'une mollesse affligeante, et on peut vraiment se demander si la salle
ne va pas se congeler sur place tant on s'ennuie ferme. Heureusement,
la dernière chanson - une reprise de Billy Idol, "Rebel Yell" -
remotivera les plus vieux ou les plus fins connaisseurs.
Mais qu'importe, une heure plus tard à peine - certains apprécieront la
ponctualité de l'Atelier - Epica entre en scène, sous les vivas et les
hurlements des spectateurs, pour le coup nettement plus réveillé.
Le concert débute par Resign To Surrender, provenant de leur album sorti en fin d'année
dernière, Design Your Universe. La foule exulte et les sourires ne se font pas attendre tant sur scène que dans la salle.
Les choeurs se réchauffent et s'arment de leur plus belle voix pour
faire un triomphe à Simone Simons, la charismatique chanteuse, saluant
son entrée. Sa voix s'élève jusque dans les tréfonds de l'Atelier,
emportant ses mélodies à l'étage, où s'entassent encore bon nombre de
spectateurs n'ayant pu se faire une place au rez-de-chaussée.
Le groupe enchaîne les titres de leur nouvel opus et des succès plus anciens comme Cry For The Moon ou Consign To
Oblivion
lors des rappels. Le groupe nous offre même un petit cadeau de Noël en
retard en proposant une version revue et corrigée de la célèbre Marche Impérial de Star Wars.
L'éclairage tout en volutes et contre-jour fait du groupes des
silhouettes mouvantes, démangé par le besoin de courir sur la petite
scène. Simone comme ses compères ne cessent de headbanger, de telle
manière que le concert file à une vitesse incroyable.
Le
son est d'excellente qualité, et on peut aisément percevoir tout le
talent du groupe et en particulier de la voix si charmante de Simone
Simons. Celle-ci donne de sa personne et illumine la soirée de
sourires, poses et mots distillés en français, anglais ou allemand.
Le groupe revient pour plus d'une demi-heure de rappels, repartant de
plus bel dans leur élan musical décidement fort communicatif. Quietus sera rajouté aux deux titres pré-cités de leur
premier album, The Phantom Agony.
Cette nouvelle prestation des néerlandais laissera assurément un très
bon souvenir aux Luxembourgeois comme aux nombreux frontaliers ayant
fait le déplacement pour l'occasion. Pour la veille de son
anniversaire, Simone a laissé partager toute sa passion la fougue de
ses 25 années pour nous régaler pendant près de 2h.
Epica, plus le temps passe, se révèle bien être un des fers de lance de
cette mouvance symphonique du metal. Alliant puissance, douceur et
complexité, les compositions aux textes souvent engagés renvoient
souvent une dynamique prenante et passionée.
Le groupe s'envole à présent pour les Etats-Unis avant, probablement de
revenir pour la tournée des festivals estivaux. En leur souhaitant bon
vent, nous espérons bien vite les revoir dans nos contrées.
Plus d'infos sur Epica :
http://www.myspace.com/epica
http://www.epica.nl/